Romy Schneider
- février 15, 2025
- bismhost
- 11:24 am
Biographie de Romy Schneider
Romy Schneider, de son vrai nom Rosemarie Magdalena Albach, est née le 23 septembre 1938 à Vienne, en Autriche. Issue d’une famille d’acteurs, elle grandit dans un environnement artistique propice à son entrée dans le monde du cinéma. Sa mère, Magda Schneider, est une actrice reconnue, tandis que son père, Wolf Albach-Retty, a également fait carrière dans le septième art. Dès son plus jeune âge, Romy manifeste un vif intérêt pour le théâtre et le cinéma, ce qui la conduit naturellement vers une carrière d’actrice.
Les débuts et la consécration avec « Sissi »
Romy Schneider fait ses premiers pas devant la caméra en 1953 dans le film « Lilas blancs », aux côtés de sa mère. Son talent est rapidement remarqué, et elle enchaîne plusieurs films qui lui permettent d’acquérir une certaine notoriété. Toutefois, c’est en 1955, avec le rôle d’Élisabeth d’Autriche dans le film « Sissi », qu’elle devient une véritable star. Ce rôle, qu’elle reprendra dans « Sissi impératrice » (1956) et « Sissi face à son destin » (1957), lui confère une immense popularité en Europe, en particulier en Allemagne et en Autriche.
Malgré ce succès phénoménal, Romy Schneider cherche rapidement à s’émanciper de cette image de jeune impératrice romantique qui lui colle à la peau. Elle décide alors de diversifier ses rôles et de travailler avec des réalisateurs plus exigeants, marquant ainsi une rupture avec son image de princesse idéale.
Une carrière internationale et l’émancipation artistique
À la fin des années 1950, Romy Schneider s’installe en France et entame une relation avec Alain Delon, qu’elle rencontre sur le tournage de « Christine » (1958). Cette relation, bien que tumultueuse, lui ouvre les portes du cinéma français et international. Elle travaille avec des cinéastes de renom tels que Luchino Visconti, qui la dirige dans la pièce de théâtre « Dommage qu’elle soit une putain » et plus tard dans le film « Boccace 70 » (1962).
En 1969, elle tourne « La Piscine » de Jacques Deray, où elle partage l’affiche avec Alain Delon. Ce film marque un tournant dans sa carrière, lui permettant d’acquérir une image plus sensuelle et mystérieuse. C’est également à cette époque qu’elle commence à collaborer avec le réalisateur Claude Sautet, qui lui offrira certains de ses rôles les plus marquants.
Les années Sautet : une actrice accomplie
Claude Sautet joue un rôle déterminant dans la carrière de Romy Schneider en lui offrant des rôles complexes et profonds. Leur première collaboration, « Les Choses de la vie » (1970), où elle joue aux côtés de Michel Piccoli, est un immense succès. Elle tourne ensuite « Max et les ferrailleurs » (1971), « César et Rosalie » (1972) et « Une histoire simple » (1978), qui lui vaut le César de la meilleure actrice. Ces films contribuent à asseoir sa réputation d’actrice dramatique de premier plan, capable de transmettre une large palette d’émotions avec une grande justesse.
Les drames personnels et la fin tragique
Malgré le succès professionnel, la vie personnelle de Romy Schneider est marquée par de nombreux drames. Après une rupture douloureuse avec Alain Delon, elle épouse l’acteur et metteur en scène allemand Harry Meyen en 1966, avec qui elle a un fils, David. Leur mariage se termine en divorce en 1975, et Harry Meyen se suicide en 1979. Romy se remarie ensuite avec son secrétaire personnel, Daniel Biasini, et donne naissance à une fille, Sarah Biasini, en 1977.
Le drame le plus dévastateur survient en 1981 lorsque son fils David, âgé de 14 ans, meurt accidentellement en escaladant une grille. Ce choc plonge Romy Schneider dans une profonde dépression. Affaiblie physiquement et psychologiquement, elle continue néanmoins à tourner. Son dernier film, « La Passante du Sans-Souci » (1982), prend une dimension particulière, puisqu’elle y joue une mère endeuillée.
Romy Schneider est retrouvée morte le 29 mai 1982 à son domicile parisien. Officiellement, sa mort est attribuée à une crise cardiaque, bien que certains soupçonnent une overdose de médicaments ou un suicide.
Filmographie sélective
Voici une sélection des films les plus marquants de Romy Schneider :
- 1953 : « Lilas blancs » de Hans Deppe
- 1955 : « Sissi » d’Ernst Marischka
- 1956 : « Sissi impératrice » d’Ernst Marischka
- 1957 : « Sissi face à son destin » d’Ernst Marischka
- 1958 : « Christine » de Pierre Gaspard-Huit
- 1962 : « Boccace 70 » de Luchino Visconti
- 1969 : « La Piscine » de Jacques Deray
- 1970 : « Les Choses de la vie » de Claude Sautet
- 1971 : « Max et les ferrailleurs » de Claude Sautet
- 1972 : « César et Rosalie » de Claude Sautet
- 1973 : « Ludwig : Le Crépuscule des dieux » de Luchino Visconti
- 1975 : « L’Important c’est d’aimer » d’Andrzej Żuławski
- 1975 : « Le Vieux Fusil » de Robert Enrico
- 1978 : « Une histoire simple » de Claude Sautet (César de la meilleure actrice)
- 1981 : « Garde à vue » de Claude Miller
- 1982 : « La Passante du Sans-Souci » de Jacques Rouffio
Héritage et postérité
Romy Schneider demeure une icône du cinéma européen. Sa capacité à incarner des personnages à la fois fragiles et puissants, ainsi que sa beauté magnétique, continuent de fasciner les spectateurs et les cinéastes. Son interprétation magistrale dans des films comme « Les Choses de la vie » ou « L’Important c’est d’aimer » en font l’une des plus grandes actrices de son époque.
Chaque année, de nombreux hommages lui sont rendus, notamment à travers des rétrospectives et des documentaires. Le Prix Romy Schneider, créé en 1984, récompense les jeunes actrices prometteuses du cinéma francophone, perpétuant ainsi la mémoire de cette étoile disparue trop tôt.